La trace est par la:
TransPyr2011 - Jour 6
Trace VTTtrack (cartes espagnoles IDEE)
1500m D+
2700m D-
56km
Le recit:
Moments forts : journée du tourisme sur piste et route dans le parc d’Ordessa et ses 3 canyons. Les vaches et leurs cloches toute la nuit.
La longue et haute piste.
La gorge asséchée par manque d’eau sur le parcours.
La baignade finale.
La pleine lune a veillé sur nous comme les 6 vaches qui ont brouté toute la nuit à côté de la tente. Il faut savoir qu’une vache ne dort pas ou si peu entre 3h et 5h du mat’, le reste du temps elle joue de la cloche à chaque bouchée d’herbe. Les bouses aurait dû nous alerter…on dormira mieux le lendemain. Mais dès que je rentre, je bouffe un bon gros steak !
Départ de notre bivouac privilégié après avoir « intimé » avec les vaches, merci les boules Quies qui ont plus servi pour les cloches que pour les ronflements de Sergi. On continue notre portage négatif pour atteindre la valle del Ara qui roule moins bien qu’on croyait (à 80% mais avec quelques remontées). Des randonneurs hébétés nous croisent ; ils sont partis à 4h du mat’ pour l’ascension du Vignemale avec piolet et crampons. Tous disent « valiente » (courageux). Faut l’être pour cette descente du genre ascencionnelle. Heureusement que le sentier est arrosé de cette lumière matinale et rasante libérant une odeur envoûtante, le parfum des sirènes de la montagne, il doit y en avoir dans les lacs ?!
Vallee d'Ara au petit matin
Vallee d'Ara
Vallee d'Ara
A Bujaruelo, il fait déjà faim mais pas de supermercado, j’entame les réserves de nougat. Ce hameau : un camping et un bar, est un haut lieu de tourisme accessible par une piste bien poussiéreuse qu’on va descendre tandis que beauoup de voitures monteront. On ne tente pas le sentier qui semble trop rocailleux, nous aurions dû… petit single avant de prendre la piste pour 1200m de D+ dont on voit son arrivée au col. Impressionnées, mes fesses se contractent !Il est 11h30, les 500 premiers mètres sur le 22x34, voir à pied, c’est raide mais cela à l’avantage de monter rapidement. Sergi peine car il crève la dalle, faut profiter du peu d’ombre qu’il reste sur cette face Ouest. Les 500 mètres suivant sont plus cool, on met la plaque, comprendre le plateau de 32 car le 44 a été viré depuis longtemps pour gagner 85grs. Pause déj à 13h15, on dévore au mirador del rey d’où l’on peut admirer le canyon d’Ordessa et son « croissant ».
La montee valait la coup
Montée rapide mais l’air est chaud, sec et nos réserves d’eau s’épuisent. On traverse le désert sur les crêtes à 2200m où chaque remontée nous assèche davantage. On prends le temps des photos à chaque point de vue tout de même : mont perdu, brèche de Roland et tout ce monde minéral, on imagine le cirque de Gavarnie derrière ces murailles.Quelle vue !
On imagine aussi que les fuentes débordent d’eau mais c’est un mirage, on est sec, on file sur Nérin par la piste (on a pris la 1ère coupe par le sentier mais on laisse 2 possibilités de sentier). En sens inverse, un groupe de vététistes dont des enfants : chapeau par cette chaleur et sans air. Le Bar du Palazzo et une « clara » nous sauvent (25cl pression/25cl fanta). Camels remplis à ras bord, on poursuit sur Sercué par le gr15, sentier de caillou gris et cassant, en traversée descendante par une chaleur écrasante digne de l’esteron en Aout.
Traversee vers Sercue
Traversee vers Sercue
Puis on retrouve le vallon d’anisclo par un sentier étroit tout en épingle, un chemin du paradis ordésiens qu’il faut faire à pied puisque c’est le parc ! On retrouve beaucoup de touriste dans la gorge principale puis on rejoint la route qui est en sens unique (mais pas dans notre sens). On se laisse glisser sur la route ombragé et fraiche du rio bellos : nous avons fait le triptyque d’Ordessa en contournant le parc par le sud : c’est une bonne option même s’il y a peu de sentiers.
Arrêt en ville sous Laspunas pour les courses quotidiennes, il fait très chaud. On repart à 18h30 et je crève en roulant sur la route, un gros clou sûrement, une chambre et ça repart sur le Gr 19 qui longe la rivière. Quelque km et on décide d’établir le bivouac sur la rive afin de gouter aux joies de la baignade tant désirée aujourd’hui. Il est 19h50, on est à 700m d’altitude près d’une route passante alors qu’on s’est levé au pied du Vignemale : c’est un des contraste qui m’aura le plus marqué durant cette traversée : l’alternance des plateaux et des montagnes.